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Encore un effort Monsieur le Président !

Bien joué Monsieur le Président ! Ce n’était pas gagné, mais vous l’avez fait... Avec l’aide de votre ministre délégué au numérique et aux PME, Fleur Pellerin, vous nous avez écouté, nous les entrepreneurs, nous « les pigeons ». Vous avez répondu à nos inquiétudes et aménagé dans le bon sens certaines dispositions malencontreuses prises dans la loi de finances

Tout reste à faire pour que ces nouvelles propositions soient votées en l’état, mais dans l’esprit vous avez clamé haut et fort qu’il fallait replacer l’entreprise au cœur du redressement économique et social de la France. Avant les Assises de l’Entrepreneuriat, c’était « Haro sur les entrepreneurs », maintenant, c’est l’entreprise partout ! A l’école, dans les banlieues, à l’étranger ! Tant mieux, et je ne peux que m’en réjouir...

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Finalement, et c'est un paradoxe pour un Président Socialiste, les seuls grands oubliés de ce florilège de mesures pro-business ce sont les salariés, totalement laissés de côté alors qu’ils sont au cœur du redressement que vous appelez de vos vœux. Car, entre l’Etat et les entreprises, il y a ce qu’on appelle les salariés. L’activité économique repose au quotidien sur leur travail. Maintenant que vous avez redonné de l’espoir aux entrepreneurs, il faut aussi en redonner à nos collaborateurs, sans qui nos start-ups et PME ne pourront pas grandir !

Les talents, Monsieur le Président, c’est plus compliqué à attirer que les pigeons, pour qui les jolies graines que vous leur avez distribuées suffiront certainement, pour peu que votre parole soit rapidement confirmée dans les actes… Les talents, c’est une tout autre histoire. Pour les attirer et les fidéliser, il faut des critères qualitatifs - qualité de l’environnement de travail, challenges professionnels - mais aussi quantitatifs - rémunération, prime en fonction des performances… et participation au capital de leur entreprise !

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Les politiques français n’ont jamais été très forts en économie réelle, c'est une tradition hexagonale. L’impact profond de la financiarisation des 20 dernières années sur le fonctionnement des entreprises leur a peut-être finalement échappé... Cette financiarisation de l’économie, on peut la déplorer, essayer de la contrer, d’en limiter les effets pervers, mais aujourd’hui les faits sont là : l'essentiel de la richesse créée par les entreprises se traduit en valeur des actions, pas en salaire… Celui qui travaille et n’a pas accès au capital n’a aucune chance de s’enrichir !

Pour ces raisons, des dispositifs ont été créés, intéressement, stock-options, actions gratuites. Objectif ? Faire participer les salariés au fruit de leur labeur et au capital de l’entreprise. Si certains de ces outils ont perdu de leur pertinence en se transformant en levier de spéculation, il n’en est rien pour les actions gratuites ! Les actions gratuites, c’est quoi ? C’est permettre à une entreprise de donner, sans contrepartie, une partie de son capital à ses salariés. Sans forcément de distinction de niveau hiérarchique.

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Aujourd’hui, avec la loi de finances 2013, cet instrument n’offre plus d’intérêt : le taux d’imposition sur ces plus-values de cession peut monter jusqu’à 62 % pour un salarié, l’entreprise est obligée de s’acquitter de cotisations sociales élevées même si le collaborateur n’obtient jamais ses actions, et les longues obligations de détention (6 ans pour bénéficier d’un abattement intéressant !) sont en total décalage avec les rythmes de mobilité que l’on connaît aujourd’hui...

Bien sûr, certaines entreprises avaient profité de ce dispositif d’actions gratuites pour réserver à un unique dirigeant des avantages supplémentaires. Dans une classe, il y a toujours des bons et des mauvais élèves. Mais est-ce se comporter en bon professeur que de punir tout le monde pour les excès de quelques-uns ?
Franchement, il n’est pas difficile de revenir à l’esprit initial des actions gratuites, en mettant en place quelques garde-fous raisonnables pour que cet outil ne soit pas dévoyé et serve réellement son but, assurer le partage de la richesse avec ses salariés (*).

Il est ironique de constater que c’est un chef d’entreprise qui doive encourager un gouvernent de gauche à améliorer un dispositif qui permet de favoriser les salariés. Cela ne correspond pas forcément au cliché de la lutte des classes, n'est-ce pas ? Tout simplement parce que la réalité d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier, particulièrement dans le domaine du numérique. Entrepreneurs et salariés, nous sommes embarqués sur le même bateau, engagés pour la réussite de notre entreprise.

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Alors, Monsieur le Président, encore un effort ! Si vous pouvez nous aider à garder nos talents chez nous en nous permettant de partager le capital avec nos salariés, ce n’est pas des pigeons que vous verrez arriver au balcon de l’Elysée, mais des phénix, symbole de la renaissance de notre économie !

(*) Note de position du Syntec Numérique sur l'actionnariat salarié : http://www.syntec-numerique.fr/content/entrepreneuriat-dans-le-numerique-syntec-numerique-defend-lactionnariat-salarie


Crédits Photos :
L'économie pour les Nuls (c) Éditions First
Pigeons (c) Azurena
Marxisme-Léninisme (c) Wikipédia





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2May2013

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Le numérique vaut bien un ministère !

La campagne #keepfleur menée sur Twitter pour sauver le soldat Fleur Pellerin n’y aura rien changé : la liste des 16 ministres du nouveau gouvernement de Manuel Valls ne comporte pas de ministre dédié au numérique. On se retrouve avec un portefeuille mélangeant Economie, Redressement Productif et Numérique. Son titulaire ? Le bouillonnant Arnaud Montebourg. On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein.

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En effet, c’est la première fois que le numérique est intégré à un ministère de premier plan, avec une figure qui dispose d’assez de poids politique pour gagner les arbitrages interministériels. Le numérique n’est plus exclusivement relégué en bas de la hiérarchie gouvernementale, et n’est plus considéré comme accessoire au même titre que… les anciens combattants ou la francophonie. C’est le verre à moitié plein : on peut y voir une forme de prise de conscience par notre Président de l’importance de la révolution digitale et son impact sur notre pays.

On a pourtant quelques raisons de penser que le verre est malheureusement à moitié vide. D’abord, est-ce qu’Arnaud Montebourg est la personne la mieux placée pour occuper cette position ? Ses prises de position passées quand il s’agissait du numérique, ne sont pas là pour nous rassurer. A titre d’exemple, citons son blocage pour le rachat de Dailymotion par Yahoo en mai dernier. Sa démarche partait sûrement d’une bonne intention, mais révèle aussi une perception biaisée de notre secteur et de ses enjeux. Ses propos sur le danger pour l’économie traditionnelle d’une innovation trop rapide et son interventionnisme dans la gestion des entreprises peuvent être perçus comme des freins potentiels au développement d’une vraie industrie digitale française. On ne peut pas aborder le numérique avec la même grille de lecture que l’industrie ! Il existe des spécificités dans notre secteur qu’il faut prendre en compte, notamment dans la fiscalité : l’actionnariat salarié, le Crédit Impôt Recherche, ou même le seuil du Crédit Impôt Compétitivité Emploi, sont autant de réformes qui ont besoin d’être adaptées à la particularité de nos entreprises.

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Revenons a contrario sur l’ancienne titulaire du poste, Fleur Pellerin, pour dessiner le portrait-robot de la figure dont le numérique a besoin : compréhension des enjeux, ouverture sur la communauté des entrepreneurs, projets concrets comme la FrenchTech… C’est la première fois qu’une ministre, certes déléguée, réunit autant d’atouts pour réussir. Compte tenu de son travail exceptionnel, la récompenser aurait été un signal fort. Avoir une figure dédiée sur le sujet aurait aussi été une confirmation de l’importance accordée au numérique  par notre gouvernement : aujourd’hui, nous pouvons craindre que notre sujet ne soit noyé dans un plus grand ensemble.

Plus globalement, et au-delà des questions de personnes et de portefeuilles ministériels, il nous faut pour la France numérique, une figure emblématique à la hauteur de la transformation digitale de notre pays. Tout est bouleversé avec les nouvelles technologies ! L’administration, le système éducatif, le modèle de nos entreprises… le numérique est partout. C’est pourquoi l’impulsion en faveur de ce secteur doit être portée au sommet, par un ministre bien placé, voire même par le Premier ministre ou le Président en personne.  Force est de constater qu’aujourd’hui, avec la configuration du nouveau gouvernement, nous sommes loin du compte.

Prenons un cas concret de réforme de l’Etat : un vrai projet ambitieux d’administration numérique sur un plan national permettrait d’améliorer la qualité du service rendu, de faire des économies en renforçant la productivité des agents, d’acculturer une grande partie de la population au digital et enfin, de soutenir les entreprises françaises du secteur grâce à la commande publique.

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Mais pour faire aboutir un tel chantier qui touche toutes les administrations, un ministre isolé, aussi talentueux soit-il, ne peut réussir sans avoir tout l’appareil de l’Etat derrière lui. C’est le paradoxe de cette nouvelle révolution industrielle du XXIème siècle : fruit de l’initiative individuelle et des acteurs du privé, elle ne peut produire tous ses effets qu’au travers d’une volonté forte d’accompagnement du changement au plus haut niveau de l’Etat.

Pour que cette transformation de la société soit aussi un facteur de progrès pour toutes les couches sociales, nous ne pouvons qu’espérer une prise de conscience de l’enjeu, afin qu’au niveau du gouvernement, le numérique soit enfin considéré comme indispensable, et non plus périphérique. Le mercato gouvernemental n’est pas fini. La semaine prochaine seront nommés les secrétaires d’Etat. Lorsque sortira sur le perron de l’Elysée le secrétaire général de la présidence, nous attendrons d’entendre dans sa bouche les mots « Fleur Pellerin » ou « numérique »…

Note: Tribune originellement Publiée le 04/04 dans Le Plus du Nouvel Obs http://t.co/bRkzviSnNu

Crédits Photos:

Arnaud Montebourg (c) Zaman France

Verre à Moitié Vide (c) Blog Attraction

 

 










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7Apr2014
Pour être innovant, rien ne sert de courir, il faut partir à point !

L'innovation. Le nerf de la guerre technologique. Le point qui fait la différence entre les acteurs de l'écosystème numérique. Le centre d'intérêt des analystes et blogueurs qui attribuent un certificat au plus innovant. Ce mot dans notre univers peut avoir plusieurs sens.

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Steve Jobs est, pour tous, le père de l'innovation technologique. Malgré son décès, on continue de le citer en référence. Que retient-on de lui ? Cette phrase magique qui a fait le succès d'Apple : « Think different » ! Mais, qu’est-ce que cela veut dire exactement ? La capacité de se réinventer, de trouver la bonne idée qui tue, le dépassement de soi ?

Quand on regarde de plus près l'histoire de la firme à la pomme, on se rend vite compte qu'être le premier à imaginer un produit qui n'existe pas, ne suffit pas à devenir le leader de sa catégorie. L'iPod ? Les baladeurs MP3 existait déjà depuis longtemps, sans qu'aucun modèle n'arrive à émerger. L'iPhone ? Idem, à sa sortie, cela faisait un moment que les écrans tactiles et les smartphones équipaient certaines catégories d'utilisateurs dans le monde professionnel et chez les early adopters.

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Moralité : pour être innovant, cela ne sert pas seulement d'être le premier ; il faut surtout arriver au bon moment sur un marché parfois déjà ouvert par d’autres concurrents. Le « Think different », c’est ce qui permettra d’apporter la qualité qui rend le produit indispensable pour l’utilisateur. Il ne faut donc pas forcément courir en tête, mais il faut surtout être le meilleur !

Il n'est pas question ici de dire qu’Apple n’est pas innovante. Elle l’est évidemment au travers la pénétration extraordinaire de leurs outils dans notre vie quotidienne. Mais, c'est justement là le secret de la réussite. L'innovation dans le numérique, ce n’est pas seulement de la technique, c’est aussi du marketing et des usages ! Le mieux est parfois de laisser les autres créer le besoin pour mieux y répondre par la solution la plus ergonomique, en phase avec l'attente de l'utilisateur. D'ailleurs son principal challenger Samsung est en passe de suivre le même chemin après avoir été longtemps perçu comme un constructeur fiable techniquement, mais pas très novateur. Aujourd’hui, ses téléphones mobiles reprennent les clés de la réussite de l’iPhone, déjà bien introduit sur le marché, mais arrivent enrobés d’une nouvelle couche d’innovation. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les deux géants se sont mutuellement accusés de contrefaçon !

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L’innovation n’a de sens que couplée à un principe de réalité économique : pas de recette-miracle, il ne suffit pas de l'idée révolutionnaire pour que cela marche ! Prenons un cas concret : l'impression 3D. Tout le monde en parle, les applications sont très impressionnantes, mais au-delà de quelques cas anecdotiques qui intéressent les médias, on n’est pas encore certain du modèle économique qui fera émerger cette nouvelle technologie. Pourtant, l’impression 3D finira par trouver le succès, mais seulement lorsqu’une entreprise trouver un produit qui aura une utilité directe pour l’utilisateur, loin du gadget !

La France s’est construite sur une logique de recherche, sûrement passionnante mais parfois sans débouchés réels. Le passage à une dynamique d'innovation inscrite dans le quotidien donnerait un vrai coup de boost à notre écosystème ! Symboliquement, la mesure la plus emblématique de soutien à nos entreprises, s'appelle le Crédit Impôt Recherche. Il serait peut-être temps de passer au Crédit Impôt Innovation !

Note :

Tribune également Publiée dans 01 Business le 20 Juin 2013

Crédits Photos :

The Jobs way – think different (c) Upbeatmarketing.wordpress.com

Le lièvre et la tortue (c) Environnement.ecole.free.fr

Poisson dans l’ampoule (c) Paris, capitale de l’innovation/ Digicom 2012/ Ecs-paris.com





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5Jul2013

@roxannevarza Super ambiance chez Spark, des entrepreneurs plein d'énergie, des projets cools, j'y retourne quand tu veux ;-) cc @tariqkrim

From @bvanryb - Original post

7Jun2013
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